vendredi 23 octobre 2015

A demain...

"So I made a promise to myself : to say each day how much she means to me, and avoid that circumstance where there's no second chance to tell her how I feel. 
If tomorrow never comes, will she know how much I loved her ? Did I try in every way to show her every day, that she's my only one. And if my time on earth were through and she must face this world without me, is the love I gave her in the past gonna be enough to last, if tomorrow never comes ?
So tell that someone that you love, just what you're thinking of, if tomorrow never comes" (If tomorrow never comes, Ronan Keating)
(Je me suis fait une promesse : dire chaque jour à quel point elle compte pour moi, et éviter ce moment où il n'y a pas de seconde chance de lui dire ce que je ressens.
Si demain ne venait jamais, saura-t-elle à quel point je l'aimais ? Ai-je essayé par tous les moyens de lui montrer chaque jour, qu'elle est celle que j'aime. Si mon temps sur Terre était fini et qu'elle devait affronter ce monde sans moi, l'amour que je lui ai donné par le passé sera-t-il suffisant pour durer, si demain ne venait jamais ?
Alors dites à l'élu(e) de votre cœur, tout ce que vous ressentez, au cas où demain ne viendrait jamais)


Ouh là là...
Billet pas du tout cartésien ci-dessous. Vous serez prévenus...

J'ai déjà raconté comment je me sens la veille d'un départ, qu'il soit en vacances, en congrès ou autre... je me sens stressé.
Etonnant venant de la part d'un homme d'un calme toujours olympien et qui ne se pose jamais des milliards de questions (à ce moment précis, ceux qui me connaissent bien doivent avoir envie d'éclater de rire...)

Stressé parce qu'il reste des tonnes de choses à faire, que bien souvent je n'ai pas encore fini, voire commencé, ma valise (et qu'en plus je prends le temps d'écrire un billet de blog quand même...), et qu'en plus je me dis que tout le temps où je serai en vacances sera du temps en moins à faire tout le reste, que les mails vont continuer à s'accumuler alors que j'en ai déjà des centaines en retard...
Mais il n'y a pas que cela.
Nous en parlions avec des amis ce soir. Il y a cette demi-seconde où l'on se dit "Et si... ?" : si on ne revenait jamais, s'il nous arrivait quelque chose...
L'esprit cartésien va répondre "l'avion est le moyen de transport le plus sûr au monde".
Le reste de l'esprit va lui répondre "Oui, mais..."

Il paraît que je renvoie l'image d'un homme froid, qui parle peu. Je mangeais avec Gérald et Christian mercredi et j'écoutais attentivement toute la discussion, j'y participais aussi, mais quantitativement, j'ai peu parlé. Promis, je ferai mieux la prochaine fois.
Mais c'est parce que je suis un homme posé, calme, qui ne s'enflamme ou s'emballe jamais, et qui parle peu (à ce moment précis, ceux qui me connaissent très bien doivent avoir très mal aux abdos tellement cette description peut ne pas me correspondre par moments)

Pourtant je me pose des questions, j'ai cette peur un peu absurde, un peu idiote car irrationnelle, de vivre un dernier jour sans le savoir. Ou alors, ma volonté de tout rationaliser, de tout expliquer, de tout contrôler est la vraie idiote de l'équation.

Il paraît que je donne l'image parfois d'un mec prétentieux, ou sûr de lui, qui ne doute jamais, sait parfaitement où il va, toujours, tout le temps. C'est tout moi. (A ce moment précis, mes proches doivent commencer à pleurer de rire sans doute)

Il paraît enfin que je dis rarement ce que je pense, que je n'ai pas beaucoup d'empathie, d'ailleurs, je ne parle que de moi dans ce billet, c'est bien la preuve d'un narcissisme exacerbé, non ?
S'il y a bien une chose que je ne sais pas faire, parce que cela me met mal à l'aise, que je me mets à rougir comme une pivoine et que je m'arrange pour fuir le regard de peur de perdre tous mes moyens, c'est dire à ceux qui me sont proches, ce que je ressens sans avoir la voix qui tremble, sans bredouiller ou d'un seul coup, ne plus avoir aucun problème de sécheresse oculaire. 

A ce moment précis, je vais juste dire à ceux que je considère comme ma famille, du sang ou que j'ai choisie, que je les aime.