jeudi 29 novembre 2012

Moi si j'étais un homme

"Dans les bouquins ça fait bien de partir jeune, mais nous on te veux vieux" (Mec, Michel Fugain)

Un bague en plastique orange.
Elle m'avait dit "épouse-moi". J'avais dit oui.
J'avais 14 ans, elle en avait 6 de plus.
Nous chantions dans la même chorale et nous entendions très bien.
Encore un délire d'adolescent, dans la bonne humeur.
Je lui avais offert cette bague kitschissime orange en plastique... juste pour continuer à avancer dans notre délire.

Nous avions eu un enfant. Suite logique, après une grossesse qui avait bien pu durer deux heures.
Nous avions choisi le prénom ensemble "CommeTuVeux" parce qu'on voulait un prénom original et qu'on le trouvait bien celui-là.

Elle chantait bien. Elle chantait très bien de sa voix chaude et suave d'alto.
Surtout "Si j'étais un homme" de Diane Tell.
Souvent, quand nous nous déplacions en car pour aller faire un concert, nous lui demandions de nous chanter cette chanson.
Après un ou deux refus de politesse, après une ou deux expression faisant croire qu'elle était timide, elle s'exécutait pour notre plaisir à tous.

Elle récitait aussi un texte à la fin de "Diego, libre dans sa tête".
Je m'en souviens bien. Je l'ai encore quelque part sur une cassette qu'il faudra que je pense à convertir en format numérique un jour, pour ne pas perdre ce souvenir là.

Nous nous étions croisés quelques années après ces moments de jeunesse inoubliables, et tout était comme si nous nous étions quittés la veille, même si, entre temps, tu étais partie respirer le bon air alpin.

Loin des yeux. Pas loin du cœur.  Surtout en repensant à mes jeunes années et leur insouciance qui me manque tant maintenant, et que je sais avoir perdu à jamais.

"Et si la mort nous programme sur son grand ordinateur, elle ne prendra que mon âme mais elle n'aura pas mon coeur" (On se retrouvera, Francis Lalane)
 
42 ans. C'est tôt.

Il nous faudra attendre longtemps, je l'espère, égoïstement, avant de pouvoir chanter de nouveau ensemble.
Attendre que ma peine de ce soir soit plus supportable.
Attendre que je fasse tant de deuils;

Celui de ta vie, trop courte à mes yeux.
Celui de notre amitié ici bas.
Celui qui veut que je sois médecin, mais que je ne puisse pas être à chaque fois celui qui guérit.
Celui qui veut que pour mes proches, je suis aussi démuni qu'impuissant face à la nature.

"Where did I go wrong? I lost a friend, somewhere along in the bitterness. And I would have stayed up with you all night if had I known how to save a life" (How to save a life, The Fray)

Où me suis-je trompé ? J'ai perdu un ami, quelque part avec un sentiment d'amertume. Et je serais resté debout avec toi toute la nuit si j'avais su comment sauver une vie

Comment sauver ta vie, Sara.

dimanche 25 novembre 2012

L'effet papillon

"Car aujourd'hui, si l'existence ici, ne se résume qu'à la survie. Il faut savoir qu'une aile de papillon peut tout changer pour de bon" (Sa raison d'être, Ensemble contre le sida)

Si je devais définir l'une des philosophies qui m'anime, ce serait la finalité.
Je pense qu'une bonne partie de ce qui nous arrive n'est pas due au hasard.

Attention, je n'entends pas par là que nous ne serions pas maîtres de nos vies. C'est juste que je pense que nous faisons sans cesse des choix.
Même minimes, ces choix nous amènent à faire de nouvelles rencontres et font prendre à nos vies des directions que nous n'aurions peut-être jamais imaginées.

Après, chacun est libre de mettre derrière cette philosophie ce que bon lui semble : intervention divine, libre arbitre...

Mais rien n'arrive jamais vraiment sans une raison particulière. Sans une finalité bien précise.

J'ai choisi de faire de la Médecine Générale mon métier. Je me souviens qu'étant enfant, j'avais été un peu fasciné par mon médecin généraliste : j'étais arrivé malade, il m'avait examiné, griffonné des noms plus ou moins lisibles sur une ordonnance et m'avait soigné.
Cette consultation précise me revient souvent en mémoire. Elle n'avait rien de particulier. Une consultation pour une infection ORL banale. Et pourtant, elle a, je pense, pesé lourd dans mon choix de spécialité.

J'ai fait partie d'une chorale étant jeune.
Ma femme a une sainte horreur du téléphone. Surtout quand elle ne connaît pas l'interlocuteur.
Elle avait vu ma chorale en concert. Bon, je vous arrête tout de suite, elle n'a pas été subjuguée par moi... Elle a juste eu envie de nous rejoindre et chanter avec nous.
Mais pour cela, il a fallu décrocher le téléphone. Et là, elle est tombée sur un répondeur... Elle a quand même fait le choix de raccrocher, préparer le message qu'elle voulait laisser et a rappelé. Une deuxième fois.
Alors, qu'elle a horreur du téléphone...
Grâce à ce simple coup de fil, une quinzaine d'années et trois zèbres plus tard, je me dis qu'elle a rudement bien fait !

Quand j'ai fini mes études médicales, j'étais tellement content d'en avoir fini avec l'université et des études qui me semblaient inadaptées... de ne plus avoir à remettre les pieds à la faculté...
J'ai participé à une soirée de formation sur les vaccins. C'était une soirée à laquelle j'étais un peu allé avec les pieds de plomb... Une bonne dose de flemme associée à une petite touche de caractère casanier... Mais j'y étais allé quand même. Je ne sais pas pourquoi je m'étais décidé finalement.
La formation était expertisée par un médecin généraliste. Membre du Collège National des Généralistes Enseignants. Et enseignant à la faculté de Lille. Je suis allé lui parler à la fin de cette formation.
Je suis aujourd'hui vice-président du collège lillois des enseignants de médecine générale, président depuis quelques jours du syndicat national des enseignants en médecine générale...

Il y a quelques années, pour répondre à une énième sollicitation d'un ami, je me suis inscrit sur Facebook, en me disant que c'était un truc de jeune ado et que bon, je ne voyais pas trop l'intérêt de cela. Je me suis quand même inscrit, un peu pour me dire que je n'étais pas si vieux et faire plaisir à cet ami. Ce réseau m'a permis de renouer un peu de contact avec des amis de primaire, de collège ou de lycée que j'avais perdu de vue.
Du coup, quand j'ai commencé à entendre parler de Twitter, je me suis dit que je n'allais pas renouveler la même appréhension à priori.
J'ai crée un compte. Je n'ai pas tout compris au début. Et puis je ne comprenais pas comment ça marchait. J'y suis quand même resté. J'ai commencé à discuter avec quelques twittos... Un certain Borée, une certaine Jaddo...
J'ai même découvert que Gélule, dont j'avais connu le blog lors d'une présentation faite par un certain Dominique Dupagne au congrès de Nice, était aussi sur Twitter. Et même que tout ce petit monde me répondait quand je les interpelais.
Les discussions ont continué... jusqu'à la rencontre IRL (In Real Life, dans la vraie vie). Au congrès de Nice aussi. Une rencontre entre passionnés...
Il y a quelques mois, j'ai reçu un mail de DrFoulard. M'invitant à me joindre à un groupe de discussion et de réflexion.
En est né un manifeste pour proposer des solutions pour lutter contre les déserts médicaux. Puis l'opération #PrivésDeDéserts. Et une rencontre avec la Ministre de la Santé...

Et si cette rencontre était le battement d'ailes de papillon qui entraînera des changements et fera que le métier de Médecin Généraliste évoluera ?

Pas uniquement sur la base de nos propositions.

Mais juste le battement d'ailes qui amorcera un changement.

Juste l'effet papillon...

mercredi 14 novembre 2012

Mon rêve américain

"The truth is out there" (Trad. "La vérité est ailleurs", X-Files)

J'ai parlé dans un précédent billet de Socrate et du fait de se connaître soi-même.
Suis-je en train de découvrir une certaine part de masochisme en moi ?

Enfin... découvrir... je savais bien qu'elle était là, c'est juste que je ne peux plus vraiment la nier maintenant.

Tout a commencé un jour de juillet... Un de mes meilleurs amis étant inscrit pour courir le marathon de Washington fin octobre, et nous avions prévu d'aller le soutenir (ou plutôt de nous servir de cela comme d'une excuse arrivant à point nommé pour retourner aux Etats-Unis).

Je consultais régulièrement le site du Marine Corps Marathon (Marathon du Corps des Marines) pour voir s'il était possible de donner un petit coup de main le jour même, histoire de vivre l'aventure autrement qu'en simple spectateur.
L'euphorie du moment, la joie de retourner aux USA... j'envoie un mail disant que je suis un (gentil) médecin généraliste (ou GP pour General Practionner) français, et que je voulais savoir si je pouvais m'inscrire quelque part comme volontaire, et si cela pouvait avoir un lien avec le soin, ce serait cool.
Genre "je veux bien distribuer des boissons aux coureurs qui seront souffrants si vous voulez".
Parce que, bon, je sais que mon diplôme de médecin français n'est malheureusement pas reconnu aux USA, alors je les mets totalement à l'aise, je ne veux pas m'imposer à la Belmondo "Toc toc badaboum, c'est moi, je suis médecin faites moi une place digne de mon rang".

Non, profil bas, je veux juste aider.
Enfin juste aider. Non en fait.
C'est là que je suis un peu maso... Je veux aider ET je veux me retrouver au milieu de gens qui ne parleront QUE anglais. Histoire de voir aussi si je serai complètement largué ou si j'arriverai à suivre une conversation. Parce que bon, regarder NCIS ou Les Experts en VO non sous-titrée, ça va, mais dans la "vraie" vie ? Toujours autant confiance en moi visiblement...

Objectif : Immersion.

Et là... d'un coup... réponse de mail par la Capitaine en charge de l'organisation des soins : "Vous êtes le bienvenu, inscrivez-vous comme médecin volontaire et envoyez-moi une copie de vos diplômes."

Tu as voulu de l'immersion coco, tu vas en avoir. Et comme médecin. Donc va falloir assurer.
Je suis comme un gamin : je vais vivre ça de l'intérieur, je vais passer une journée en immersion et en plus je vais être, le temps d'un jour, médecin aux USA !
Oui mais... bon... je me suis quand même commandé dans la foulée deux livres de vocabulaire médical anglais, parce que bon... je me mets la pression, faut que je sois bon. Qu'on se souvienne du French Doctor autrement que parce qu'il savait pas prendre en charge un patient.

Le tourbillon de la rentrée emporte un peu de ces inquiétudes, qu'il noie au beau milieu d'un emploi du temps que je prends, d'année en année, un malin plaisir à toujours surcharger. Ah non... encore du masochisme ?

Arrive quand même le jour J : départ pour les USA, avec l'ami marathonien, et deux jours avant nos épouses qui sont "obligées" de finir leur semaine de travail en France. Deux jours pour commencer à se faire au décalage horaire. C'est mieux pour le marathonien. C'est parfait pour moi aussi, histoire d'être un GP en pleine possession de ses moyens.

Dans l'avion, le seul clampin à réviser la prise en charge des hypo et hypernatrémies chez le sportif, cherchez pas, c'était moi !
Parce que bon, c'est bien de fanfaronner mais après, faut assumer...

Sur place, tout se passe comme prévu à l'avance. Hôtel sympa, balade sur Manhattan très agréable. Et quand en plus on ajoute une rencontre In Real Life avec @Sophiesagefemme et sa bonne humeur extrêmement communicative, ce début de séjour se passe très bien !

Vient ensuite l'opération "récupérons nos épouses" qui est un franc succès. Phase 2 de l'opération : Direction Washington District of Colombia (DC en gros pour pas confondre avec l'état de Washington tout au nord ouest du pays).
Et...en voiture. C'est moi qui conduis.
Conduire dans un pays étranger, ça me stresse... Le même code de la route pourtant. Juste les feux rouges où on peut tourner quand même, sauf si un panneau nous dit le contraire. C'est con, mais voilà, il me faut finalement assez peu de choses pour stresser.
Du coup je pense un peu moins au marathon pendant quelques heures.

Phase 2 : Deuxième succès !
Arrivés à Washington, nous sommes hébergés par une amie expatriée. C'est super de pouvoir se voir à cette occasion. Elle a été mon témoin de mariage. Elle m'appelle son JF "Just Friend" parce que nous sommes l'exemple d'une amitié hétérosexuelle réussie. Sexuellement, elle ne m'attire absolument pas. Et même que c'est parfaitement réciproque !

Nuit un peu courte avant le marathon (oui parce que bon, on n'est pas attiré, mais on a le droit de causer quand même), nous partons le marathonien et moi à 5h du matin heure locale pour aller prendre le métro.
Je suis calme. Très calme. Inhabituellement calme me fait-on remarquer.
Mais non je suis pas stressé, mais non. Pas de cela chez moi.
Carrément flippé, oui, mais pas stressé...

J'arrive au point de rendez-vous, sortie station Rosslyn, marche rapide vers la statue d'Iwo Jima. Et là... ben oui, en fait, je suis médecin volontaire monsieur le Marine... oui j'ai mon passeport... non je n'ai pas d'autre document que les échanges de mail que j'ai imprimés. Non je n'ai pas mon bracelet officiel, je dois aller le récupérer... Merci monsieur le Marine de me laisser entrer !

J'arrive à la station d'aide appelée ALPHA (Aid Station ALPHA).

"Hi ! Nice to meet you ! What's your name ?" "Kélafiowre Matthew" "Oh yes, I've got you on my list. Come in, pick your medical shirt there and put it on"
("Salut ! Ravi de vous rencontrer ! Votre nom ?" "Calafiore Matthieu" "Oh oui, je vous ai sur la liste. Entrez, prenez votre maillot médical ici et mettez-le")

Ouais, je vous vois venir. J'ai essayé de prononcer mon nom à la française, ils comprenaient pas... non c'est devenu Kélafiowre...

A ce moment précis commence un temps un peu "spécial"... je ne connais personne, je suis dans l'AS la plus grande du marathon et je ne sais absolument pas qui aller voir.
Je croise l'infirmière militaire en chef, je lui demande où je dois me rendre.
Je suis un peu surpris, elle me serre la main chaleureusement, ne me la lâche pas, met sa main sur mon épaule et m'explique qu'elle va m'emmener auprès du médecin en chef.
J'avais oublié qu'ils sont plutôt tactiles ici en fait... tellement loin de l'image froide que l'on a d'eux de ce côté-ci de l'atlantique...

J'arrive auprès du médecin chef, super accueillant, il me tend son "guidebook" avec tous les algorithmes de médecine du sport qu'on peut être amenés à utiliser aujourd'hui.
Et là, flipouillage de race (ouais, c'est la seule expression qui résume ce que j'ai ressenti) : en fait ils vont tous connaître tout ça par cœur, et je vais être à la traîne !

Je lis, je me rassure... finalement c'est très proche de ce que j'ai révisé dans l'avion. Et puis, je vais pas être tout seul non plus... hein m'sieur dames ? je vais pas être tout seul ?

Arrivent alors plusieurs autres médecins, tous super sympas. Ils se présentent, sont tous militaires. Je me présente, le GP de France...

"That's great ! We never had a french doctor here before ! And you're the only foreign doctor here today"
("C'est super ! Nous n'avions jamais eu de médecin français ici avant ! Et tu seras le seul médecin étranger ici aujourd'hui)

Bon, et bien s'ils trouvent que c'est super, alors c'est super !... Ils me demandent mes motivations pour ma participation à cette aventure.
Je leur explique, en glissant entre deux phrases que je suis quand même un peu stressé, mon "angoisse de performance" blablabla...
Ils balaient ça d'un revers de la main en me disant de ne pas s'inquiéter.


Souvent, je me fie à mes premières impressions. Elles sont rarement fausses. Là, la première impression est très positive. Parmi les autres médecins, 5 sont de mon âge. Et même qu'ils font des blagues que je comprends !
Encore une fois, très très loin des préjugés ou des images qu'on peut avoir des Marines. Ils sont très organisés. Tout est carré. Mais ils sont très accueillants.
Je n'ose quand même pas aller poser avec eux pour la photo... Finalement j'aurais dû, je regrette un peu...

Petit staff de début de marathon. Nous sommes répartis en équipes. 3 en tout. 2 pour les cas "légers", la dernière pour les cas un peu plus graves.
"Matthew, you'll be in the last one, okay ?"
("Matthieu, tu seras dans la dernière, okay ?")

La dernière... l'équipe "cas grave" ?
J'ai utilisé un faux-ami en parlant ? L'un de ces mots qui veulent en anglais dire exactement l'inverse de ce que l'on pense ? Non ! Stressé se dit bien comme je l'ai dit ... bon et bien immersion immersion !

La journée commence, les premiers blessés arrivent, tout s'enchaîne, on soigne, on discute, on soigne...
"Ok, Matthew, this patient is for you. Ask me or Cal if you need some help"
("Ok, Matthieu, cette patiente est pour toi. Appelle-moi ou appelle Cal si tu as besoin d'aide")

Et là... bon c'était pas un cas compliqué, mais je gère. L'anglais, le médical, la prise en charge.
Probablement que ça ne s'est pas vu sur mon visage, mais je suis super fier d'un coup.

Dans l'euphorie du moment, j'en discute avec Cal, avec Andrew qui me félicitent pour ma prise en charge.
Entre chaque patient, il y a un debriefing, et à chaque fois du "renforcement positif". Si quelque chose ne s'est pas passé vraiment comme prévu, on essaye de comprendre pourquoi, mais pas de culpabilisation. Un ambiance super positive !

"But your english is very good you know !"
("Mais ton anglais est très bon tu sais !")

Merci merci. Là, c'est bon, ma journée est un succès. J'ai bien fait d'être masochiste après tout.

La journée se termine peu à peu... le marathon est terminé. Le matériel commence à être rangé. Et je vais devoir dire au revoir à toute l'équipe. J'ai récupéré des coordonnées. J'espère rester en contact. Andrew me dit qu'il pense venir en Normandie pour fêter le débarquement. Son grand-père l'avait fait et il veut faire ce voyage comme un devoir de mémoire.

"Call me when you're in France Andrew. You guys were so welcoming, I would love to welcome you in my country" "Thanks Matthew. I'm so glad so you came here. And spread the word in France that Americans are very kind and welcoming !"
("Appelle-moi quand tu viens en France Andrew. Vous étiez tous si accueillants. J'adorerais t'accueillir dans mon pays" "Merci Matthieu. Je suis vraiment content que tu sois venu ici. Et dis bien en France que les Américains sont gentils et accueillants !")

Andrew, je le fais avec grand plaisir.
Je vais leur dire à mes compatriotes, de venir voir sur place comment sont les habitants de ton pays, et comment il ne faut pas se faire de fausses idées ou d'à priori, mais venir voir les choses par soi même.

J'essaye déjà de leur dire cela pour mon métier... Venir voir ce qu'est vraiment la médecine générale au-delà des clichés de bobologues et des fausses images véhiculées.

Promis Andrew, je leur dis. J'espère que sur ce sujet là, un peu plus que sur mon métier, les français sauront se faire leur propre idée...