mercredi 18 juillet 2012

Loi universelle

"Quand on s'attend au pire, on n'est jamais déçu" (Les Monty Pythons)

Attention, dans les quelques lignes qui vont suivre, se cache l'un des plus grands secrets de l'univers.
Il s'agit d'une loi universelle qui fait que le monde est monde.
Une loi jamais contredite, toujours valable peu importe le lieu, le temps ou les personnes concernées.

C'est la Loi de l'Emmerdement Maximum.

Toujours ironique, presque personnifiée tellement elle peut être parfois palpable.

Vous trouverez des exemples fréquents dans la vie de tous les jours.
On pourrait commencer simplement par la tartine de confiture (ou de nutella, c'est pareil). Elle vous glisse des mains et tombe... côté tartiné, forcément.
C'est la pluie qui se met à tomber à 16h30, pile à la sortie de l'école quand vous allez récupérer vos enfants sans parapluie.
C'est aussi le jour où vous êtes en retard que vous allez avoir un contre temps qui vous retardera d'autant plus.
C'est l'objet que vous aviez gardé des années sans jamais vous en servir et que vous jetez... et dont vous auriez eu besoin quelques mois plus tard.
Ou encore, le volet roulant qui tombe en panne en position ouverte la veille d'un départ en vacances...
Ou l'enfant qui tombe malade au beau milieu de la nuit, un soir de réveillon...

Avec les patients c'est pareil, malheureusement.
Les patients plus fragiles psychologiquement seront ceux à qui il arrivera un problème de santé plus important qui aggravera leur fragilité.
Ceux à qui nous oublierons de donner un conseil ou une recommandation qui leur aurait plus profité qu'à n'importe qui d'autre.
Ceux avec qui l'ordinateur tombera en panne alors qu'ils viennent pour renouveler leurs traitements mais qu'ils n'ont jamais réussi à retenir les noms ("vous savez Docteur, j'en prends un rouge puis un blanc rond").

Certains parlent du destin pour résumer cette loi. Personnellement je n'aime pas trop cette idée. Parce que le destin a quelque chose d'irrémédiable et d'incontournable. Et surtout, il voudrait dire que nous ne sommes que de vulgaires marionnettes qui obéissons à je ne sais qui.
Alors qu'une loi, on peut essayer de la contourner, ou au moins d'en minimiser l'impact.

Il y a pas mal de petits trucs qui peuvent être mis en place pour cela.

D'un point de vue professionnel, déjà, je ne le dirai jamais assez, être maître de stage, ça aide beaucoup.
Un médecin est, je pense, d'autant plus vigilant quand il a quelqu'un à côté de lui. Et s'il ne l'est pas encore assez, bien souvent, ce quelqu'un, grâce à son regard extérieur, lui fera remarquer si quelque chose cloche.

Ensuite, dans la vie de tous les jours, éviter la routine, ou en tout cas la "mauvaise routine" : celle qui fait que l'on finit par faire nos actes par automatisme sans y réfléchir du tout.
Parce que justement, LE jour où l'on sera moins vigilant sera forcément LE jour où cela se passera mal.


"It's like ten thousand spoons when all you need is a knife" (Ironic, Alanis Morissette)

Oui, il y a bien un peu d'ironie dans cette loi.
De toute façon, si cela doit mal se passer, ce sera toujours la fois où cela nous gênera le plus...
Comme je m'amuse à le dire "Sinon, c'est pas drôle".
Bon d'accord, puisque j'ai créé mon blog en faisant référence à mes racines méditerranéennes, je me dois d'être franc : je ne m'amuse pas du tout à dire cela d'un ton stoïque. Non, je râle...
Ca ne sert à rien, ça n'arrange rien, ça ne rend pas cette loi moins vraie, mais si vous avez un antidote pour ça, je pense que mon entourage serait preneur.

Alors que bon... si on part du principe que cette loi est universelle, s'appliquera quoi qu'il arrive, autant s'attendre au pire... au moins on n'est jamais déçu

vendredi 13 juillet 2012

Généralologue

"Ne vous contentez pas de la médiocrité" (Bernard Théry, Professeur de français de mon lycée à Roubaix, sur mon bulletin en première)

Cette phrase, simple, a été un véritable électrochoc pour moi.
Je suis d'avance désolé si la suite de ce billet peut paraître prétentieuse alors que ce n'est pas du tout le but. J'ai juste besoin ce soir de dire ce que j'ai sur le cœur après ce que j'ai entendu aujourd'hui.

J'étais bon élève. Très bon élève même. Petite baisse de régime ce trimestre là... je me laissais porter par les flots...
J'avais une bonne moyenne, très bonne même, mais j'ai quand même hérité de cette appréciation.

J'ai été un peu vexé de la voir sur ce bulletin.
Sans doute parce qu'elle avait été écrite par un prof que j'admirais, et que j'avais déjà eu en seconde...
Mais surtout parce ce que je savais pertinemment qu'il avait raison.

Un électrochoc.
Je me la suis répétée sans cesse depuis. Elle a motivé le reste de ma scolarité.
Je suppose que je lui dois ma mention "Très bien" au bac.

D'accord, elle ne m'a pas empêché de repiquer ma première année de médecine. Même si la sélection avait été très rude.
J'ai travaillé encore plus dur l'année suivante. Je ne me suis pas contenté de la médiocrité, et j'ai réussi.

J'ai poursuivi mes études. Excellentes notes en stage (major ex-æquo pour la moyenne des stages de 2è cycle), notes plutôt dans la moyenne pour les examens écrits. J'ai toujours eu du mal avec les cours catalogues.
Je me suis même inscrit à un certificat d'Immunologie puisque j'adorais ça, et que le responsable nous disait "pour vous inscrire ici, vous devez réfléchir. Si vous savez retenir une information que l'on trouve facilement dans un livre, cela ne m'intéresse pas".
Bon, le truc un peu discordant, c'est que finalement, je n'avais pas le droit de m'y inscrire, vu qu'en biochimie, j'avais en dessous de la moyenne en P2.
Je voulais faire médecine générale, je le savais, et comme je ne voyais pas à quoi cela me servirait de retenir la biochimie et bien... j'avais du mal à la retenir complètement.

Toutefois, en insistant lourdement auprès du grand Professeur, il avait fini par nous accepter pour le certificat (je dis "nous" parce que nous étions 3 dans ce cas là) en nous disant "Ne me le faites pas regretter".

Résultat : major ex-æquo pour ce certificat à égalité avec l'une des deux autres repêchées à l'inscription.

Quand est arrivée l'heure de passer l'internat, je n'y ai vu aucune utilité. Je voulais faire Médecine générale. Pourquoi apprendre des cours catalogues qui ne me serviraient pas ?
Je ne l'ai donc pas fait.
Je prenais des gardes dans une pouponnière, et pendant mes gardes, je me préparais des choses qui, je l'espérais, me serviraient quand je serai généraliste. J'utilise encore certaines d'entre elles aujourd'hui.


"Tu es trop bon pour finir généraliste. Ne gâche pas ton talent"

Je l'ai entendue plusieurs fois cette phrase là. Je suppose qu'on me disait cela pour me faire plaisir, une sorte de façon de me flatter en me disant que j'étais "intelligent" et que je pouvais "réussir".
En même temps, les mecs "intelligents" ça retient les cours de biochimie, non ?

"Ne vous contentez pas de la médiocrité"

Je voulais être généraliste.
Je n'ai jamais regretté ce choix.
Pour moi, être généraliste c'était la seule façon de ne pas me cantonner dans une sur-spécialisation. Etre le grand spécialiste de la maladie de Crohn, très peu pour moi. Je suis très content qu'il y en ait que cela passionne.
Je ne suis pas de ceux là.

Du coup, choisir la médecine générale, c'était aussi une façon me semblait-il de ne pas me contenter de la médiocrité. J'allais devoir être bon. Et être bon dans beaucoup de domaines.
Challenge accepté.

Je croyais alors que je n'allais pas être spécialiste, puisque la fac nous faisait comprendre qu'en dehors de l'internat, point de salut et que la spécialité n'existerait que deux ans plus tard. Alors imaginez... je n'ai même pas passé le concours, c'est dire...
Je croyais également que je n'allais pas faire de recherche, et que je ne serais pas enseignant (parce qu'enseigner j'adorais ça, si j'avais échoué en P1 j'aurais choisi cette carrière, mais bon, les enseignants de médecine générale étaient quasi inexistants à ce moment là).
Et comme choisir c'est renoncer, j'avais choisi d'être généraliste, et je croyais renoncer à tout cela.
Je devenais Interne en Médecine Générale.

Je suis devenu Médecin Généraliste, et je mets volontairement des majuscules.
Je ne suis pas le meilleur. Ce n'est pas l'un de mes objectifs.
Je repense seulement en permanence au fait de ne pas me contenter de la médiocrité. J'essaye de me remettre en cause, de ne rien considérer comme acquis. J'essaye de progresser. J'espère y arriver.

Alors, quand j'entends dire que je ne suis qu'un médecin "aiguilleur", que je sais peu de choses sur un petit peu tout alors que les grands spécialistes savent beaucoup de choses sur un domaine très pointu; quand j'entends comme aujourd'hui, dire à la télévision que je suis un bobologue... c'est comme si on piétinait une des phrases qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui.

C'est comme si on disait que ce professeur de français que je ne remercierai jamais assez, avait eu tort de croire en moi et de me dire cette fameuse phrase. Tort de croire en moi à un moment où je n'y croyais pas forcément moi-même.

Alors, je n'ai pas une spécialité qui finit en -ologue. Mais je suis le médecin de l'être humain dans sa globalité, excusez du peu.
Et j'en suis fier.

lundi 9 juillet 2012

Premier jour de stage de Médecine Générale

Comme si c'était hier.


Une forme d'appréhension mêlée à une forme d'impatience.
Mon premier jour de stage de Médecine Générale.
Comment allait bien pouvoir se passer cette journée ?
Oh j'avais bien entendu parler de ce stage par d'autres. J'en connaissais les grandes lignes. Je savais plus ou moins comment cela se passait, et les échos étaient plutôt bons en général.


 Mais bon... toujours cette peur de début de stage. Devoir tout recommencer à zéro.
On va me poser des questions, mais je ne sais pas d'avance lesquelles ! J'espère surtout savoir y répondre. Imaginez que je sèche dès la première, cela ne ferait pas très sérieux...


De plus qui dit début de stage, dit nouvelles têtes. Va falloir s'apprivoiser, se connaître sans forcément devenir les meilleurs amis du monde; se côtoyer en sachant que cela ne durera forcément que six mois.


On a aussi chacun nos petites habitudes. Je vais devoir changer quelques unes des miennes, forcément. M'adapter à quelques unes des leurs, forcément.


Mais surtout, les patients : que vont-ils dire ? Accepteront-ils notre présence à tous les deux ? Parce qu'à l'hôpital, finalement, ils ont rarement le choix. Bien souvent, ils sont allongés dans leur lit, à moitié nus, et on débarque à 5 ou 10 dans la chambre, tous habillés de nos belles blouses blanches, comme autant d'armures et de boucliers. Ils osent rarement protester et acceptent quasiment tout ce qu'on leur propose.
Là, ils vont être habillés, en civil. Et nous aussi puisque nous nous sommes mis d'accord sur le fait que la blouse n'était pas nécessaire. Et ils vont discuter et donner leur avis. Et même parfois refuser ce qu'on leur propose. Quel changement !


Voilà, ça y est, je stresse.
En plus, comme nous ne serons que deux en face du patient, je vais forcément me faire observer. Et tous mes petits tics vont être passés au crible. Et je vais devoir être en mesure de tout justifier "Pourquoi avoir prescrit ça ? Quelle(s) hypothèse(s) diagnostique(s) ?"...
Et je sais même pas si nous allons nous vouvoyer ou nous tutoyer. Je ne vais sûrement pas oser en parler d'emblée comme d'habitude. J'attendrai sûrement qu'il ou elle m'en parle.


Oh là... quand je commence toutes mes phrases par "Et" c'est que je vraiment je stresse.


Pourtant, je sais bien que dans six mois, je serai un meilleur médecin. Enfin, je l'espère. En tout cas, je suis certain que j'aurai appris pas mal de choses.


Bon allez, je me lance... La porte du cabinet s'ouvre. J'entre.


On se serre la main. Ca y est... le stage commence... Et c'est mon premier jour.


J'espère que je serai un bon maître de stage...

samedi 7 juillet 2012

Windows

"Le docteur, il a encore oublié de me noter un médicament"
 Il paraît que je ne sais pas faire deux choses en même temps.
Enfin, ça c'est ma femme qui s'amuse à me le répéter. J'en rigole moi même, parce que parfois c'est vrai... et parfois non.


Je peux écouter une musique, entendre les différents instruments, avoir des idées pour harmoniser le chant, penser aux paroles et prendre des notes. Donc je sais faire plusieurs choses en même temps.


D'ailleurs en consultation, finalement, c'est pareil.
Je parle avec le patient, le téléphone sonne, je réponds, parfois je termine une ordonnance en même temps que je donne des conseils et une fois raccroché je reprends la discussion avec le patient.
C'est bien la preuve que je sais faire plusieurs choses en même temps ! (Haha ! Tu vois ma chérie, je suis multitâche !).


Mouais... pas si sûr finalement. Parce que si le patient a plusieurs motifs de consultation (classiquement entre 2 et 3 par consultation, c'est la moyenne nationale), qu'il me demande ce que je pense de son bilan, que le téléphone sonne, que l'ordinateur plante et que mon portable s'y met aussi... là... j'avoue, j'ai du mal.


Quand je sais que je peux plaisanter avec le patient que j'ai en face de moi, je lui dis souvent "Stop ! Je suis monotâche ! Ma femme me répète que je ne sais faire qu'une chose à la fois, alors ne m'en demandez pas trop d'un coup".
Oui, oui... je mets ça sur le dos de ma chère et tendre... C'est lâche mais j'assume... Et puis, comme elle ne sait pas encore que j'ai un blog, je suis encore tranquille...


N'empêche que du coup, il arrive que je parle d'une chose avec un patient, et vu tout ce qu'il se passe entre le moment où j'en ai parlé, et le moment où effectivement je le note sur l'ordonnance, j'oublie régulièrement des choses.


J'ai essayé pas mal de choses pourtant : un petit bloc note près de l'ordinateur, écrire tous les motifs dès qu'ils me sont annoncés, mais non, il m'arrive encore d'oublier certaines choses.


Ca peut aller de l'ampoule de vitamine D que j'annonce que je vais prescrire, à l'ordonnance de prise de sang que j'oublie de rédiger...
Alors comme ça, à postériori, je me dis "oh t'es trop nul, franchement, c'était pas si difficile de penser à tout".


Bref, à chaque fois, quand je m'en rends compte, je m'en veux.
De ne pas être infaillible.
De montrer au patient que je ne suis pas infaillible.


Mais après tout, est-ce que je m'en veux d'être humain ?
Ce serait tellement plus simple si j'étais vraiment multitâche...


Mouais, j'en connais une qui avait encore raison...

lundi 2 juillet 2012

Magnum

« Je n'ai pas le temps ».

Je sais que le présent n'existe pas, car sitôt on l'évoque il appartient déjà au passé.
Je sais aussi que le temps passe toujours trop vite.

Mais le temps est ce que nous en faisons.
Nous sommes toujours maîtres du jeu. Je ne peux pas concevoir qu'il en soit autrement.

Sans rentrer dans des considérations théologiques, s'il existe quelqu'un « là-haut » (et je suis de ceux qui le pensent), j'ai quand même du mal à croire qu'il ait tellement de temps à perdre qu'il s'occupe de nous téléguider tous.
Nous ne serions donc que des pantins ?

Non, franchement, je n'y crois pas une seconde. Nous avons eu le plus beau cadeau qu'il soit : celui de l'autonomie. Nous nous gérons seuls, nous faisons de bons ou de mauvais choix, mais nous les faisons.

« La vie est une question de priorité » (Magnum)

Pour en revenir au temps : je reste persuadé que nous faisons le choix de la façon dont nous allons occuper notre temps.
Quand je conseille à mes patients de faire du sport et qu'ils me répondent « je n'ai pas le temps », je suis tellement énervé intérieurement que je sais que je vais leur dire que moi je joue au squash (courir après la balle, taper dedans... un minimum de règles, un maximum de défoulement, ça me va bien), et souvent j'y joue le soir vers 21h30 – 22h.
Je sais bien que je ne devrais pas en parler, je ne dois pas les faire culpabiliser de ne pas faire ce que je fais moi.

De même, dans la chorale que je dirige, je demande aux choristes de travailler, un peu, d'écouter les fichiers que je leur donne. Ça ne dure pas très longtemps, ce sont en général des titres de 3 minutes, guère plus. Nous répétons tous les quinze jours. 3 minutes à caser sur quinze jours, on a vu plus difficile.
Et pourtant, la phrase revient sans cesse.

Non, vraiment, je n'aime pas entendre « je n'ai pas le temps ».

Le temps est ce que nous en faisons. Nous hiérarchisons, nous priorisons, nous accordons du temps à une chose plutôt qu'une autre.

« Je n'ai pas pris le temps »

Oui, là d'accord. Vous avez priorisé ce que vous aviez à faire et la proposition ne fait pas partie du haut de la liste.
Je peux entendre ça.

« Je n'ai pas voulu prendre le temps »
 
Encore d'accord. Vous avez priorisé, et la proposition ne fait même pas partie de la liste. Je peux entendre ça. Je ne vais pas sauter de joie, mais je peux entendre.

Parce que quand on me dit « je n'ai pas le temps » et que je visualise ce que je fais de mes journées, du temps que je peux consacrer au travail, à l'enseignement, au sport, aux loisirs et à quelques futilités aussi, je me dis que cette phrase est au mieux du foutage de …. au pire du mépris.

Bon... en écrivant ça je me rends compte que je passe pour un vieux réac... Je ne suis pas si vieux pourtant...
Je suis juste un mec bourré de principes. Et puis, j'ai une réputation d'homme poulpe hyperactif à défendre (je le dis avant que ma femme ne découvre mon blog et ne me le note en commentaire).

En fait, je suis un passionné. Trop passionné peut être. Passionné par beaucoup de choses. J'aurais aimé faire tellement de métiers en plus du mien.

« Vivre sa vie, rien que sa vie, crever d'envies, un petit tour et fini. Ca fait trop mal, c'est pas moral. Vivre même à demi, tant pis, mais vivre cent vies » (Jean-Jacques Goldman)

Je ne l'avais pas comprise cette chanson quand elle est sortie. Oui, je suis un fan de Goldman, tout comme je suis fan des chansons qui ont des choses à raconter. Mais pour celle-là, si j'avais compris les mots, je ne voyais pas trop ce qu'il voulait faire passer comme message.
Maintenant je comprends. Je le vis.

Et puis c'est ma solution anti "burn-out" à moi. Je ne veux pas en avoir le temps.

Seul souci : pour faire tout ce que j'aimerais pouvoir faire, je dois prioriser. Je n'ai pas le temps de tout faire. Ah là pour le coup j'utilise cette phrase ? Oui, par esprit de contradiction, sans doute. Ou juste pour dire que j'aimerais tant que les journées soient plus longues...
Il faut donc choisir.

« Choisir c'est renoncer » (André Gide)

Alors, je dois renoncer à certains rêves. Mais j'en ai tellement. Et je n'ai qu'une vie.
Et puis, il paraît qu'après, il y a un truc qui s'appelle le repos éternel. 
Va être bien chiant ce moment là dites donc... 

Autant en profiter maintenant alors. 

Parce que quand ce jour là viendra, que je le veuille ou non, je n'aurais plus le temps.